Bonsoir,
Il m’a été demandé de prendre la parole pour vous annoncer un changement me concernant au sein du conseil municipal.
Or, comme vous le savez déjà, suite aux agissements accablants qui ont été perpétrés à mon encontre, j’ai décidé de démissionner de ma fonction d’adjointe, et j’ai présenté en conseil municipal les circonstances qui ont motivé cette démission, le 9 juin 2023.
Il est d’ailleurs possible de lire, ou relire, cette intervention dans le procès-verbal du conseil municipal en question.
Ce qu’il m’est arrivé est instructif...et mérite d’être gardé en mémoire. On connait bien la force de l’oubli et le pouvoir de la désinformation.
Au mois de juillet, Marie-Hélène Aubert, allant au bout de sa démarche, m’a exclue du groupe majorité.
On peut certes lui reprocher beaucoup de choses, mais pas celle de manquer de constance à mon encontre !
Dans la foulée, elle a donné instruction à son secrétariat d’annuler toutes les convocations aux réunions du groupe majorité qui étaient déjà planifiées dans mon agenda.
Ce qui n’est pas anecdotique.
Cela veut dire que, alors que des décisions importantes se préparent au sein de la municipalité, elle m’a tout simplement privée de mon droit à l’information.
Me retrouvant, isolée, dans une situation de « non droit », j’ai écrit au maire et à la direction générale des services pour que ma situation soit régularisée et que, dans le respect de mes droits à l’information et à la liberté d’expression, on me convoque à l’ensemble des commissions municipales, et qu’on me donne aussi accès à un espace de parole sur les supports de communication de la ville.
Je vous annonce donc officiellement que, dès aujourd’hui, je siégerai dans cette instance en qualité d’élue minoritaire indépendante.
Malgré les tentatives répétées de Marie-Hélène Aubert pour me pousser à quitter le conseil municipal, je suis bien là, et ma motivation de rester au service des habitants de la ville de Jouy-en-Josas, est toujours intacte et entière.
Je suis ravie d’être de retour après une période d’absence due à des raisons personnelles, et je suis ravie de l’être en qualité d’élue indépendante, car je vais
pouvoir continuer à m’investir dans l’intérêt général, sans plus être soumise au « fait majoritaire », c’est-à-dire à un silence convenu que l’on appelle aussi politiquement un devoir de réserve, qui était exigé de ma part lorsque j’étais adjointe.
Une obligation de silence que j’ai toujours scrupuleusement respectée - contrairement aux insinuations dont j’ai été victime - bien que parfois dans la difficulté, n’ayant pas toujours été en accord avec les décisions prises par le maire, décisions souvent arrêtées sans que je sois impliquée dans la concertation.
Silence qui m’est devenu effectivement impossible à supporter maintenant que ma confiance et mon estime à son égard ont été définitivement compromises.
En qualité d’élue indépendante, je retrouve une pleine et entière liberté d’expression dont je me servirai dès que nécessaire, en honorant en cela, sans compromis, les valeurs démocratiques relatives à la fonction que j’occupe, ainsi que les valeurs humaines que représentent le respect, la dignité, la politesse, la sincérité et la transparence les plus totales.
À propos de valeurs, avant de terminer, je souhaite poser une question :
Je vous ai informés que j’avais demandé à Marie-Hélène Aubert et Cédric Le Bris de me faire parvenir, conformément à la loi, une convocation aux différentes commissions municipales ; c’était le 17 octobre.
J’ai reçu une réponse de Cédric Le Bris le 20 octobre, me confirmant que ma demande était effectivement conforme à la loi, et que j’allais être amenée à faire une intervention liminaire en conseil municipal le 13 novembre, mais qu’entre- temps aucune autre convocation que celle à la commission attractivité ne me serait envoyée.
Je me suis donc empressée, dans un nouveau mail, d’insister sur le fait que pour bien préparer ce conseil municipal, en attendant de faire la déclaration officielle qui m’avait été demandée, et la nouvelle installation, je souhaitais être convoquée aux différentes commissions, et notamment à la commission finances, du fait de la présentation du débat d’orientation budgétaire.
Une demande tout à fait normale, logique, et en lien absolu avec mon droit d’accès à l’information.
Je n’ai eu aucune réponse à ce message, et je n’ai en effet reçu qu’une seule convocation, à la commission attractivité, seule commission à laquelle je suis toujours associée puisque j’en étais la vice-présidente pendant trois ans.
Outre le côté irrespectueux et impoli de l’absence de réponse, que je souhaite mettre en avant, pensez-vous sérieusement qu’il soit normal qu’un maire, agent de l’État, garant du respect de la loi, retire de lui-même l’accès à l’information qui est due à un élu, et ne se préoccupe pas de régulariser la situation dans les plus brefs délais ?
Ce qu’on attend d’un maire, c’est qu’il fasse preuve d’exemplarité, et qu’il se comporte en cohérence avec les convictions et les valeurs qu’il affiche publiquement dans sa communication aux administrés, a fortiori quand il ne cesse d’y promouvoir une volonté de cultiver la bienveillance, et de développer la démocratie participative.
Car en effet, le dialogue, l’écoute, le respect, et la démocratie, avant de servir d’instruments politiques, doivent d’abord se matérialiser au sein de cette instance, dans le respect absolu des valeurs républicaines.
Merci de votre attention.